- News : Sam Altman chez Microsoft.
- Quick hack : Quel discount appliquer pour le Black Friday ?
- Tendance : Marketing d'influence - la sauce IA ne prend pas.
Salut à tous,
S'il y a des domaines où l'impact de l'IA a été à la hauteur des attentes (conversation, coding), voire supérieur (génération visuelle et vidéo), on aurait tort de croire que son déferlement est irrésistible.
On commence en effet à percevoir là où ses apports semblent plus limités qu'espérés. 2 exemples :
- Les premiers médicaments générés par IA déçoivent. Malgré un accueil enthousiaste, plusieurs molécules ont échoué pendant leurs essais cliniques ou ont été dépriorisées par leurs développeurs.
- Les retards répétés de la voiture autonome, malgré les milliards investis dans le secteur. Cf cette déclaration de Elon Musk devenue un meme : chaque année, il promet le véhicule pleinement autonome pour l'année prochaine, et ce depuis… 2014.
Le marketing digital ne fait pas exception à la règle. Si l'IA a déjà bouleversé des pans entiers de cette activité, l'influence reste étrangement hermétique à la révolution en cours.
9 mois après avoir annoncé leur percée imminente, force est de constater que je m'étais trompé : les influenceurs IA n'ont pas eu le succès escompté. Loin s'en faut.
Flop durable ou simple retard à l'allumage ? J'enquête dans le sujet central de cette édition.
Bonne lecture !
Sane de Upmynt 💙
Les news chaudes 🔥
🐈⬛ Sortira, sortira pas ? Le weekend a été marqué par les annonces puis les revirements sur le départ de Sam Altman de OpenAI.
C'est finalement l'ex-CEO de Twitch qui prend les reines de l'entreprise. Quant à Sam Altman, il rejoint Microsoft. Oui, c'est décevant.
Ce psychodrame témoigne de la frénésie parfois destructrice qui a gagné la Silicon Valley autour de l'IA. Et surtout, son immaturité persistante.
🎯 Nouvelle priorité pour Meta. Oubliez le métaverse, Meta croit dur comme fer que le prochain chapitre du social s'appelle… la messagerie. Le vaisseau amiral de l'entreprise est donc désormais Whatsapp. (source)
« Si vous imaginiez ce que serait la plateforme sociale privée du futur, en partant de zéro, je pense qu'elle ressemblerait fondamentalement à WhatsApp. » - Mark Zuckerberg
🚀 Dailymotion accélère. La plateforme vidéo française lance son programme de soutien aux créateurs.
Les vidéastes ayant généré le plus d’engagement pourront obtenir un bonus mensuel allant jusqu'à 10K€ (mazette !). Seule condition : ces vidéos doivent être exclusivement postées sur Dailymotion, forcément.
En 2020, TikTok avait lancé un fonds similaire, alimenté à hauteur de $2Mds (!) Le programme vient tout juste d'être interrompu.
❌ IBM voit rouge sur X. Le géant américain a décidé d'interrompre immédiatement toutes ses campagnes sur le réseau social, après que l'ONG Media Matters a révélé que ses publicités étaient apparues à côté de publications pro-nazies (feels like 1939).
L'entreprise a été suivie par Apple (un des plus gros annonceurs sur X), Disney, Warner Bros, Paramount et Comcast. Aïe.
C'est un coup dur pour X dont les revenus publicitaires se sont déjà effondrés de -60% depuis le rachat par Elon Musk.
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Merci notamment au compte populaire "Balance ton agency" qui a publié vendredi une story décrivant Upmynt comme "une newsletter très quali avec de très bonnes infos et actus marketing".
L'effet a été… immédiat. Merci à eux. 💙
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Quick hack ⚡️ Black Friday : le juste discount
Le Black Friday, une merveilleuse tradition importée des US, célébration ultime de la frénésie consumériste. Un peu comme le Nouvel An des acheteurs compulsifs, mais sans les bonnes résolutions.
Que vous approuviez ou non, en tant que business, vous pouvez difficilement passer à côté. Et ce, que vous vendiez des brosses à dents en bamboo ou des stages de yoga vinyasa.
Le CA réalisé pendant le Black Friday varie de l'équivalent d'une semaine d'activité à… bien plus. Le SAAS français Waalaxy affirme ainsi réaliser 1 mois de revenu en 3 jours. Pas mal. 🤑
👉 À quoi est due cette efficacité ? La réponse tient en 4 lettres : le FOMO. La peur du chaland de passer à coté de la promo de l'année déclenche un sentiment d'urgence qui pousse à la conversion immédiate. Et c'est pourquoi il faut insister sur sa période limitée dans le temps.
Mais quel discount appliquer ? Il n'est pas forcément recommandé de se faire hara-kiri avec des discounts à -90% (seul Tupperware peut se le permettre, la vérité 😮💨).
2 manières de procéder :
- Simple : Le Black Friday doit être le plus gros discount de l'année. Si vous opérez généralement des rabais de 30% alors tapez le 40 voire 50%. En contrepartie, ce cassage de prix ne durera que 1 à 3 jours.
- Élaboré : Déterminer un rabais en fonction de votre coût de revient et de votre marge bénéficiaire minimale. Le calcul :
Discount = PrixdeVenteActuel × (1 − MargeBénéficiaireMinimale / MargeBénéficiaireActuelle)
Exemple : Si votre produit se vend normalement à 100€ avec une marge de 30% (30€ de profit), et que vous êtes prêt à descendre à 15% de marge pour le Black Friday, le calcul donnera 100€×(1−15/30) = 50.
D'où un produit vendu à 50€ pendant la promotion.
Et pour Upmynt Premium ? Ce sera le seul discount de l'année : rendez-vous ce mercredi pour une offre muy exceptionnelle !
Tendance 🌈 Marketing d'influence : la sauce IA ne prend pas
Le marketing d'influence devait être révolutionné par l'IA. Mais force est de constater qu'à ce jour, et dans un contraste saisissant avec d'autres pans de la discipline comme le marketing de contenu, la sauce IA ne prend pas franchement.
Malgré les dérives, le marketing d'influence se porte très bien
Le marché de l'influence pèse désormais $21,1 Mds, en hausse de 29% vs 2022. Et l'écrasante majorité de ces budgets profite toujours bien à des humains.
Malgré quelques dérives, notamment en France (qui a légiféré en juin dernier), l'efficacité du marketing d'influence ne se dément pas.
📊 Dans son enquête annuelle, InfluencerMarketingHub révèle que 83% des marketeurs considèrent toujours le marketing d'influence comme un canal efficace. Une baisse de 7 points, mais un niveau qui reste extrêmement élevé.
Plus important, 82% déclarent dédier une partie de leur budget marketing à l'influence, vs 77% l'an dernier.
Mieux, 67% des équipes marketing auront augmenté cette année leur budget dédié à l'influence.
Bref, le marketing d'influence a plus que jamais le vent en poupe. Sa recette n'a pourtant pas changé depuis 10ans : des humains et du placement produit.
Les influenceurs virtuels étaient attendus cette année
En début d'année, j'annonçais dans ces colonnes la percée "imminente" des influenceurs virtuels.
Miquela, auto-proclamée influenceuse IA, avec ses 3,6M d'abonnés sur TikTok, et 2,8M sur Insta, montrait la voie.
Des collabs avec Calvin Klein ou Prada avaient permis à Miquela de générer $11M par an. Les prémisses du tendance lourde, pensais-je.
Et en France, le succès énorme de Arvi le Renard (2,4M d'abonnés) annonçait le tsunami à venir.
Déjà en 2020, Hype Auditor rapportait un taux d'engagement trois fois plus élevé que la moyenne pour les avatars virtuels. Et l'IA allait permettre d'augmenter encore cet engagement en permettant à chacun de converser avec eux.
Las, 9 mois plus tard, l'IA n'a accouché d'aucun influenceur majeur. Pire, la plupart ont même été déjà rangés au placard.
Bref, je m'étais trompé. La percée n'avait rien d'imminente. Mais que s'est-il passé ?
Une mise au placard inattendue
Miquela serait-elle un succès isolé ? Le potentiel des influenceurs virtuels pourrait bien ne pas dépasser sa petite personne artificielle.
À elle seule, elle aurait saturé un marché que l'on croyait potentiellement de masse, et qui serait en fait une niche anecdotique.
Il faut déjà regarder sa propre performance : Miquela peut pavoiser avec des millions d'abonnés, mais son influence est en réalité en baisse, avec 100K followers en moins sur les réseaux. Un comble pour celle que l'on annonçait comme l'égérie d'un phénomène en devenir.
L'agence derrière Miquela, Brud, avait flairé le bon filon et avait lancé quelques autres avatars (Blawko et Bermuda) mais un tour sur leur profil vous fera vite réaliser que les deux loustics ont été abandonnés à leur propre sort. Zéro publication depuis 6 mois.
Même Arvi le Renard, à qui je prédisais un grand avenir, s'est soudainement évaporé. Ce même Arvi qui, de toute façon, n'incorporait pas vraiment grand chose d'IA, puisque ni son design, ni sa voix, ni son animation n'étaient synthétiques. C'était peut-être ça, le secret de son succès. Il aura pourtant été éphémère.
Enfin, Kuki AI (117K followers sur TikTok) se targuait d'être la première véritable influenceuse IA : sur son site officiel, elle annonçait avoir conversé avec 25M d’humains. Elle a elle aussi cessé de publier. Bye bye Kuki.
